• Punta Arenas - Puerto Natales

    Cette première expérience de couchsurfing a été une réussite. Pamela et son énorme chien/ours nous attendaient avec le repas quasi prêt et Balto le chien foufou de 1an et de 70kg qui attendait pour sortir en ballade. Toute une épreuve de le suivre dans le quartier, lui qui faisait coucou à tous les chiens du quartier (et y en a un certain nombre au Chili), lui qui surprend par sa taille imposante et qui fait peur même aux adultes.

    Balto

    Après une bonne nuit, nous quittons Punta Arenas avec les saccoches pleine d'habits propres et de nourriture. Nous roulons les 2 dernières heures du jour jusqu'à un abri trouvé sur iOverlander. Il s'agit de maisons abandonnées à côté de la route. Après une visite du squat, nous préférons planter la tente dehors à l'abri du vent dominant qui est déjà bien présent. 

    Punta Arenas - Puerto Natales

    Le lendemain, il est toujours là et encore plus fort. En résumé, 23km, 17km épuisants en poussant et 6 pédalables. Ce soir là, on profitera encore de la générosité des estancias Patagoniennes. Ca souffle à plus de 100km/h et sur les conseils du fermier, nous déciderons de partir au lever du soleil le lendemain.

    6h30 pétante, nous sommes sur nos brooks pour une étape bien plus sympa que la veille.  Nous recontrons toutefois des vestiges de l'ère Pinochet un mouton qui n'a pas vu le coiffeur depuis quelques années. 

    Punta Arenas - Puerto Natales

    Punta Arenas - Puerto Natales

    73km et une bonne Milanesa plus tard (sandwich à base de steak pané, salade et fromage), nous découvrons le vrai vent Patagonien, jusqu'à présent c'était les alizés. Là, on ne peut même plus pousser le vélo et nous sommes au milieu de la pampa sans abri possible ni évidemment la possibilité de monter la tente. Ce même jour à quelques kms il y avait des rafales à 196km/h.

    Punta Arenas - Puerto Natales

    A contre cœur, après 3h de lutte, on fait notre premier stop du voyage et nous remercions Max pour les 15km parcourus dans son pickup.  

    Punta Arenas - Puerto Natales

     Même si la proposition d'aller avec lui jusqu'à Puerto Natales est alléchante, nous restons sur notre objectif du jour, el refugio para ciclistas en face du poste de police de Morro Chico. Rebeca, l'héroïne du jour que nous avons rencontré à la pause du midi arrive, elle, sur son vélo. Nous lui faisons une hola. Elle épate tout le refuge qui aujourd'hui est rempli de 10 cyclos dont 7 en sens inverse qui ont profité du vent dans le dos et un dernier qui a fait les 100km en 3h30.

    Punta Arenas - Puerto Natales

    Nous passons une nuitée à surveiller les murs en carton de notre refuge qui tremblent sous le vent. Le lendemain ça souffle toujours mais la police nous indique que ça baissera en cours de journée. En début d'après midi, nous partons avec une première partie bien physique et peu de km/h pour arriver sous la pluie mais sans vent faire un campement près d'une lagune qui nous offrira un beau lever de soleil.

    Punta Arenas - Puerto Natales

    Nous repartons pour les derniers 50kms jusqu'à Puerto Natales sans trop de vent mais bien arrosés. Nous savourons la chaleur du poêle à bois et la douche chaude de notre Hostal Camping Rio Tyndal.


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  • S


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  • Après deux semaines de voyage, on s'est vite rendu compte que l'aventure est une question de point de vue. Pour certaines personnes, c'est partir tout seul faire une croisière organisée en Antarctique, pour d'autres c'est parcourir l'Amérique du Sud en monocycle avec saccoches et sac à dos. Au milieu, une grande variété d'aventuriers... du cyclo chargé d'une centaine de kilos qui sors une hache de sa saccohe pour couper du bois jusqu'à ce brésilien qui a deux énormes bidons de pêche en guise de saccoches ou celui qui n'a pas de dérailleur et qui change ces vitesses à la main, du vélo du grenier au vélo dernier cri, du cyclo ultra léger sans brosse à dents à celui qui part en ayant trop prévu, de celui qui se laisse porter par son instinct à celui qui a les étapes préétablis depuis plusieurs mois, de celui qui privilegie son matériel photo à des habits supplémentaires ou de la nourriture, de celui qui baragouine quelques mots au polyglote... Après ça, on se considère des voyageurs très raisonnables. Le point commun entre tous c'est l'envie de découverte et de rencontre, sortir du quotidien et redécouvrir les plaisirs simples de la vie... comme une douche chaude dans les toilettes des monsieurs dans une station de service pour à peine 50 centimes, yes!! Ou profiter de la chaleur et du wifi pour recevoir les nouvelles des proches à l'office du Tourisme d'Ushuia, boire un café et grignoter des cookies gratos tandis qu'on fait la queue au supermarché, ou encore boire une tisane bien chaude à l'abri sous la tente et se lever avec la vue sur les montagnes enneigées.

    Les modes de voyage ont évolué sans aucun doute. On croise encore quelques gens avec carte et boussole mais la plupart utilise toute sorte d'application smartphone que nous découvrons aussi. iOverlander pour les spots campings et douches, windy pour les prévisions du vent (essentiel en Patagonie), mapsme pour les cartes routières, couchsurfing ou warmshower pour se faire inviter dormir chez les gens et l'application universelle, le bouche à oreille, la meilleur façon que l'on ai trouvé pour s'échanger les bons plans et que l'on met en pratique à chaque fois que l'on croise un copain cyclo et que l'on s'arrête chaque fois pour discuter ne serait-ce que 5 minutes. En parlant de bon plan, ce soir on fera notre premier couchsurfing à Punta Arenas.


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  • Ou sommes nous ?

    Après avoir fait Punta Arenas jusqu'à Ushuaia, nous revoilà revenus au point de départ et maintenant cap au Nord, direction Puerto Natales et le parc de Torres del Paine. 

     


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  • Aujourd'hui on le prend cool en démarrant par un petit déjeuner typique avec du maté, la boisson nationale.

    La maté

    Il est 13h quand nous quittons la Posada sous les bénédictions et après quelques photos avec eux. La proprio fera même une vidéo de nous chargeant les vélos pour la mettre sur son site Internet. Nous voilà au centre ville et pendant que Raquel fait les courses, j'attends à l'extérieur du Carrefour car oui!, Il y en a jusqu'en Argentine... Après 20 minutes d'attente, je sens mon ventre qui fait des choses étranges... Que fait Raquel, là tout de suite, j'aimerai quitter la surveillance des vélos pour trouver un wc... 10 min plus tard qui m'ont paru une éternité, là voilà les bras chargés. Elle voit à ma tête que quelque-chose ne va pas. Je rentre dans Carrefour et le vigile bien sympa qui devait me voir me tortiller derrière la vitrine, me donne la clé du bonheur. Ouf, ça va mieux (pour le moment).

     

    Courses faites et chargées dans les saccoches, nous repartons vers le Sud. Pas de bol, au sud, y a aucune route qui rejoint la nationale 3! Un policier nous indique une route en construction avec un grillage à passer mais qui devrait nous éviter 15km de détour. On prend cette option et on rejoint la N3 ou nous pique-niquerons sous les coucous et klaxons des véhicules. C'est fou ce que des vélos chargés attirent la sympathie.

     

    Nous avançons sous la chaleur et le soleil, de mémoire de la gérante de la Posada, en 30 ans, elle n'avait jamais vu ça. C'est vrai qu'on a plutôt envie d'aller se baigner. On hésite même à planter la tente près de la plage mais le ciel qui se charge nous impose plutôt quelque chose d'abriter. On avance donc de quelques km et on s'aperçoit qu'il y a un autre cyclo qui nous suit au loin. On l'attend devant une Estancia, ces énormes fermes de plusieurs centaines de Km2. Surprise ! C'est Romain, un Français qui nous demande si nous aussi on va au camping. Camping ? Quel camping ? En fait, il y a une application que tout le monde sauf nous connaît et qui est devenue la bible du nomade, l'ioverlander. Elle contient tous les spots de campings sauvages ou non ou dans ce cas particulier, les personnes qui accueillent les cyclos. On découvre alors l'Estancia de Thomas, de grand père Béarnais et de grand mère du pays basque espagnol. Il nous amène tous les trois à une cabane avec poêle à bois et deux lits superposés. Un peu plus loin, des douches chaudes et des wc. Quel luxe ! Le deal, laisser propre, déposer un peu bois pour les suivants et rendre la pareille une fois chez nous. L'option cabane en dure est ideale, d'autant que le ciel confirme son allure menaçant et nous gratifie d'un bel orage suivi d'un super coucher de soleil arc en ciel.

     

    Estancia de Tomas

    Arco iris

    On passe la soirée avec Romain qui est parti il y a 2 mois de Santiago du Chili, il a fait notre futur parcours en sens nord-sud.

    Avec Romain

     

    Bilan, on prend tout plein d'informations sur les étapes et cela semble nous conforter qu'on vient de passer le plus difficile au niveau de l'autonomie alimentaire.

    Etudions avec Romain les cartes de Mat et Marie

    Après une bonne nuit nous repartons plein sud. Les paysages commencent à changer, les montagnes apparaissent et s'approchent au fur et à mesure des km.

    Voilà les montagnes !

    Cuidado Guanuco!

    Enfin voilà Tolhuin, seule ville entre Rio Grande et Ushuaia. Une ville tous les 100km, voilà pour donner une idée du territoire. A l'entrée de Tolhuin, une pancarte sur une ferme indique "se vende verduras y dulces". Notre estomac décide pour nous et nous recontrons une petite mamie qui nous dit que même en Janvier il n'avait pas fait si chaud ! Elle nous amène alors jusqu'à sa serre et nous cueille carottes, betteraves, salade, radis et navet !!

    La serre

    On rentre dans sa maison pour voir ce que sont ces dulces et un déçus on s'aperçoit que c'est de la confiture maison. Elle nous fait goûter et c'est tellement bon qu'on repart avec 2 confitures, 1 de groseille et 1 de rhubarbe.

    Tolhuin dans le monde du cyclo est mondialement connu pour sa boulangerie, une institution, le propriétaire acceuille en effet tous les cyclos du monde entier et leur a même dédié un espace avec 3 lits, douche et... WIFI! On restera 3h au chaud, et l'on rencontrera une quinzaine de cyclos qui viennent tous de plus loin que nous ! Il y a un Brésilien avec un vélo équipé de saccoches en bidon de pêcheur qui doit peser 30kg à vide... On bivouaquera avec Romain près du lac Fagnano dans une clairière à l'abri du vent. 

    Le lac agité

    Le lendemain, nous repartons pour la dernière étape avant Ushuaia. Cette fois, ça fait beaucoup plus montagne, le lac Escondido est superbe et nous nous arrêtons pique niquer au belvédère.

    Lago escondido

    Peu de temps après, 2 bus remplis de crosiéristes retraités s'arrêtent et nous devenons l'attraction de leur pause. Un papi tente de soulever nos vélos sans réussite. Il fera appel au jeune guide du bus pour enfin décoller les roues.

     

    Nous repartons, passons le col Garibaldi et traversons une vallée magnifique, ou se situent les stations de sport d'hiver. 

    La vallée enchantée

    La vallée du sport d'hiver

    Enfin, voilà Ushuaia ! 

     Ushuaia

    C'est une ville en bord de mer et entourée de montagnes.  C'est joli même si très touristique car porte de l'Antarctique et des croisières en Patagonie. Du coup, face à une clientèle fortunée (Antartique 10j=7000e/personne sans l'avion), les tarifs s'envolent un peu mais restent quand même raisonnables. 

    Depuis 2 jours, nous sommes dans le parc national et nous avons pu faire quelques randonnées dont celle du cerro Guanaco qui culmine à 973m avec une vue splendide sur Ushuaia, le parc national et le canal de Beagle.

     

    Dans un des campings du parc

    Vue panoramique du canal de Beagle

    Tarzan

    Punky bruster

    Au sommet

    Après cette rando, baignade rapide et vivifiante dans le lac à 10c. Ce matin, il a plu au niveau du camping et neigé à peine 300m au dessus. La baignade se fera attendre. 

    La neige 

    Rio Grande - Ushuaia

    Ballade en bord de mer

    Au pas camarade !

    Les 2 jours qui suivent, nous ferons des petites randonnées avec les Français rencontrés en route. Romain, bien sûr,

    Romain

    mais aussi Elsa et Nicolas qui voyagent en tandem depuis El Calafate en tandem Pino (1 assis et 1 couché).

    Elsa et Nico

     

    Demain, nous retournons à notre point de départ mais cette fois ci en bus. Première étape achevée avec plein de rencontres et une saccoche de souvenir. Maintenant c'est Cap au Nord !! 

     

     


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