• L'expérience du vent, c'est l'expérience du terrain. Ça se vit ou se survit, à vélo et à côté. Vent joueur qui te surprend et décide de ta journée, quand elle commence et quand elle se termine. Heureusement, il y a quelques constantes, normalement, moins de vent en début de journée, normalement, vent du Nord. Qu'est-ce qui est le mieux, un gros vent de face ou tu mets tout à gauche et avance à pas de tortue (mais tu avances, parfois), ou le même vent cette fois ci latéral qui te freine moins mais qui t'empêche de rester sur la route. Qui te fait perdre l'équilibre à chaque effet d'aspiration des camions et des bus. En tout cas, les sensations sur nos vélos sont variées, de la planche à voile sur un vent de travers à la chute libre sur un vent de face ou l'air rentre de force par la bouche et le nez. Moment de grâce, le vent de dos, cette main aidante dans les montées ou ces 30km/h sans même pédaler !

    En tout cas, connaître la direction et la force du vent, c'est l'espoir et le désespoir de tous les cyclos que nous rencontrons. Viva wind guru !!


    3 commentaires
  • Après deux semaines de voyage, on s'est vite rendu compte que l'aventure est une question de point de vue. Pour certaines personnes, c'est partir tout seul faire une croisière organisée en Antarctique, pour d'autres c'est parcourir l'Amérique du Sud en monocycle avec saccoches et sac à dos. Au milieu, une grande variété d'aventuriers... du cyclo chargé d'une centaine de kilos qui sors une hache de sa saccohe pour couper du bois jusqu'à ce brésilien qui a deux énormes bidons de pêche en guise de saccoches ou celui qui n'a pas de dérailleur et qui change ces vitesses à la main, du vélo du grenier au vélo dernier cri, du cyclo ultra léger sans brosse à dents à celui qui part en ayant trop prévu, de celui qui se laisse porter par son instinct à celui qui a les étapes préétablis depuis plusieurs mois, de celui qui privilegie son matériel photo à des habits supplémentaires ou de la nourriture, de celui qui baragouine quelques mots au polyglote... Après ça, on se considère des voyageurs très raisonnables. Le point commun entre tous c'est l'envie de découverte et de rencontre, sortir du quotidien et redécouvrir les plaisirs simples de la vie... comme une douche chaude dans les toilettes des monsieurs dans une station de service pour à peine 50 centimes, yes!! Ou profiter de la chaleur et du wifi pour recevoir les nouvelles des proches à l'office du Tourisme d'Ushuia, boire un café et grignoter des cookies gratos tandis qu'on fait la queue au supermarché, ou encore boire une tisane bien chaude à l'abri sous la tente et se lever avec la vue sur les montagnes enneigées.

    Les modes de voyage ont évolué sans aucun doute. On croise encore quelques gens avec carte et boussole mais la plupart utilise toute sorte d'application smartphone que nous découvrons aussi. iOverlander pour les spots campings et douches, windy pour les prévisions du vent (essentiel en Patagonie), mapsme pour les cartes routières, couchsurfing ou warmshower pour se faire inviter dormir chez les gens et l'application universelle, le bouche à oreille, la meilleur façon que l'on ai trouvé pour s'échanger les bons plans et que l'on met en pratique à chaque fois que l'on croise un copain cyclo et que l'on s'arrête chaque fois pour discuter ne serait-ce que 5 minutes. En parlant de bon plan, ce soir on fera notre premier couchsurfing à Punta Arenas.


    6 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique