• C'est déjà midi, mais avec nos vélos réparés, on se dit qu'on a été bien mauvaise langue avec cette boutique. Finalement, ils ont redressé le porte bagages de Raquel, réparé ma roue arrière et même soudé mon porte bagage avant (même si ça ne me fait pas sauter de joie) . Tout ça pour moins cher que prévu. C'était vraiment le magasin du cyclo de la carretera austral. On y a fait connaissance avec 2 filles espagnoles qui elles aussi avaient fait la panne numéro 1, le cassage de vis du porte bagages arrière.

    Nous voilà repartis avec un choix de principe, le premier ménage nos popotins en passant par une route goudronnée, le second choix, itinéraire officiel de la carretera est de ripio et 13km plus court.

    Chili et Belgique (Juan et Toni) choisissent le goudron tandis que Espagne et France (les puristes) prennent le ripio.

    Coyhaique - Hornopiren

    Sur ce ripio, on croisera les cyclos espagnoles en sens inverse et à notre surprise dans un pickup. Au milieu des cris d'encouragement, nous comprenons que la réparation magique n'a pas tenu. Retour à Coyhaique en stop et ce pour la deuxième fois. Uff ! Nous, on serre les fesses, pour le moment, on est encore sur nos selles!

    La nuit tombe déjà et il nous faut trouver un campement. Ioverlander décide pour nous, sous un pont près d'une rivière. On est pas emballé avec l'humidité mais au moins on est à l'abri du vent. On commence à monter la tente quand un monsieur passe une première fois sans rien dire, puis une seconde fois où il nous propose de venir camper dans son jardin à 500m. Génial !!!

    Nous voilà chez Juan, éleveur de vaches à viande angus (500). Celui ci nous invite à nous réchauffer chez lui près du poêle à bois ou un goûter bien fourni nous attend. Raquel partagera un mate avec lui tandis que Nico se rechauffe la guata (ventre) avec du rhum. Décidément ils savent recevoir ! Juan vit seul dans l'hacienda familiale de 1800 hectares et ne voit sa femme et sa fille que le week-end. C'est un homme parfaitement adapté à la rudesse de la Patagonie où il se sent heureux chaque matin sur son cheval pour aller voir ses animaux ou surveiller le débit de la rivière ou se retrouver isoler de tout et sans électricité durant 9 jours à cause de la neige. Détail amusant, il communique avec sa femme grâce à une radio (pas de couverture mobile, pas d'internet).

    Durant le déchargement des vélos, Raquel s'aperçoit que son porte bagages ne tient plus que par une vis... Surprise, la réparation à 10000 pesos n'a pas survécu au ripio et en plus on a plus la vis. Checkup du vélo de Nico, la tête de boulon soudée a sauté aussi, laissant la vis dépasser... On est rassuré car on peut pester sans honte contre les charlots du magasin.

    On déshabille Pierre pour habiller Paul et c'est une vis de porte bidon qui monte en grade et devient vis de porte bagages !

    Le lendemain on retrouve Chili et Belgique au refugio para ciclistas de Amengual. Ca fait plaisir de dormir sur un matelas et avec un poêle à bois. Enfin, pour Nico qui dort à côté, l'idée de Juan de refaire une fournée à 4h du matin, le fait déjà transpirer à grosses gouttes.

    Aujourd'hui, grosse étape avec un col en ripio. Étrange, on trouvera plus de cyclos que de voitures et nous arriverons à 6 à Puyuhuapi après avoir vu un loup de mer !

    Coyhaique - Hornopiren

    La météo du lendemain n'est pas annoncée terrible et nous faisons l'impasse sur le glacier Ventisquero Colgante pour avancer jusqu'à la Junta où nous arrivons en même temps que la pluie.

     

    Notre camping n'est pas waterproof, le chauffe eau pour la douche pisse la flotte mais, il y a plein de prunes dans le jardin. Raquel en ramasse au moins 2kg et avec un reste de sucre du camping, nous ferons une bonne confiote que l'on fera goûter à nos compagnons de soirée.

    Aujourd'hui c'est la fête du Ternero à la Junta. Au programme, musique traditionnelle, bbq al palo gratuit et divers stands (miel, confiture, légumes, empanadas, sopaipillas, preve).

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Il est encore tôt quand nous y passons mais nous repartirons avec la confiture de framboises tant attendue par Nicolas et des légumes fraîchement cueillis.

    Direction Santa Lucia, petit village dévasté en décembre 2017 par un aluvión (torrent de boue, de glace et de rochers emportant tout sur son passage). C'est impressionnant et triste. La casa de la bandera, la seule maison qui a tenu debout est devenu musée. Nous camperons dans le jardin de l'église au cas où il y ai un nouveau désastre.

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

     

    Coyhaique - Hornopiren

    Journée magnifique, le soleil est revenu et nous nous arrêtons faire la randonnée du Glacier Yelcho. Les paysages sont magnifiques et nous nous arrêtons pique niquer près du lac.

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Heureux de retrouver la chaleur, nous décidons de visiter le parque Pumalin dont Juan nous a fait l'éloge.

    Et en effet, le parc vaut le détour, surtout qu'en transition privé/public, l'entrée et les campings sont gratuits. Pour rappel, c'est toujours l'œuvre de Mr Patagonia. On y passera 5 jours à randonner. Au menu, el ventisquero Amarillo, la playa Santa Barbara el volcán Chaitén (réveillé en mai 2008), les cascadas escondidas, los Alerces (arbres de 3000 ans et 3m de diamètre) et las cascadas.

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    Coyhaique - Hornopiren

    La fin de la carretera impose 5h de ferry jusqu'à Hornopiren. Il nous restera alors 135km et encore un transbordeur avant Puerto Montt ! (fin de la ruta 7 alias la carretera austral).

    Hier soir, on a proposé à 3 autres cyclos de faire un repas commun. Au menu, aligot saucisse, vin et salade de fruit. On a trouvé un fromage local pour remplacer la tome d'Aubrac et une charcuterie/fumerie qui vendait saucisses et jambons fumés. Super bon !

    Coyhaique - Hornopiren

    Cette nuit malgré le gros repas, le ventre de Raquel lui a commandé de se lever pour manger un pain. Ce matin, impossible de mettre la main sur la saccoche du petit déjeuner avec le pain. Le mystère mystérieux sera résolu avec la découverte de celle ci près de la clôture des voisins, son contenu répandu ou disparu. Les chiens du quartier ont bien mangé !! 


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  • Le 18 mars 2019

    Nous voilà à Coyhaique capitale de la Patagonie. Nous avons fait plus de. la moitié de la carretera austral.

     


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  • Un temps estival et un camping sympa connu de tous les voyageurs à pied ou à vélo de la carretera austral. C'était une pause nécessaire mais bien agréable à Cochrane. Juan est parti un jour avant nous, direction le parque Patagonia. Dans le camping, il y aussi Nicolas, un normand qui voyage en fatbiking. Cela signifie qu'il a de très très gros pneus et voyage en ultra léger sans saccoches. Bon... Il voyage... Voyageait plutôt, car il a fait une mauvaise chute 50km après Villa O'higgins et s'est cassé le bras. Faute de passage de véhicule, il a monté sa tente et a passé une nuit tout seul et bras cassé dans la nature avant de trouver une voiture qu'il le prenne en stop. Qui le prenne lui, mais pas son vélo... Du coup, un peu la croix et la bannière pour réussir à rapatrier son vélo resté à Puerto Yungai. On partira sans avoir le fin mot de l'histoire mais en lui offrant un pot de confiture pour lui remonter le moral. J'espère qu'il ne lui aura pas été trop difficile à ouvrir d'une seule main.

    C'est parti donc, direction le Parque Patagonia, parc national depuis peu. C'est le couple fondateur de North Face et Patagonia qui tombé amoureux des lieux avait acheté des centaines de Km2 pour créer une réserve naturelle. Depuis, les terres ont été retrocédées gratuitement à l'état qui les a transformé en parc national. Nous parcourons les premiers km après Cochrane sur un ripio tellement lisse qu'on dirait un billard. Les paysages sont toujours aussi beaux, s'ajoute el río Cochrane et ses eaux limpides !

    Cochrane - Coyhaique

    Cochrane - Coyhaique

    Nous laissons notre beau ripio de la carretera austral pour celui du parc national nettement moins bon, d'autant qu'il est agrémenté de montées tape-cul qui passent tout juste sur le vélo.

    Cochrane - Coyhaique

    C'est dur mais ça ne fait pas 1km qu'on aperçoit notre première récompense. Un tatou (armadillo) !! On en avait pas encore vu des vivants. Je pensais que c'était lent et pataud, la preuve que non en vidéo!

     

     

    On repart tout sourire de notre rencontre précédente quand 3 condors prennent leur envol à quelques mètres et s'amusent dans les vents ascendants.

    Cochrane - Coyhaique

    On pensait avoir déjà vu beaucoup de Guanucos, mais le parc Patagonia, c'est leur petit paradis au point qu'on peut même les approcher.

    Ca donne foi en l'homme de voir que des gens fortunés puissent être autant investi dans la protection de la nature. En témoigne, l'exposition interactive du centre des visiteurs.

    Dans le parc, il y a des avertissements sur la présence du Puma et que faire si l'on en croise un.

    Cochrane - Coyhaique

    Lors de notre promenade nocturne, nous n'aurons pas eu ce "bonheur", toutefois on rencontrera la mascotte du camping, une mouffette ainsi qu'un renard gris pas du tout apeuré et des guanacos dont les yeux s'allument dans le noir avec la lampe.

    Nous profitons de notre présence dans ce parc pour faire la rando de las lagunas altas mais nous ne verront toujours pas la queue d'un puma...

    Sortis du parc et retrouvant notre chère carretera australe, nous nous apercevons que le beau ripio n'était que passager... On suit le río Baker jusqu'à la confluence avec le río Keff ou l'on découvre une belle chute d'eau.

     

    Enfin, le lago General, le deuxième lac le plus grand du Chili avec une partie argentine qui lui donne le nom de lago Buenos Aires. C'est un des passages mythiques de la carretera par sa beauté et ses levers et couchers de soleil.

    Cochrane - Coyhaique

    Cochrane - Coyhaique

    Cochrane - Coyhaique 

    Cochrane - Coyhaique

    Durant nos bivouacs sauvages, nous aurons la visite d'un renard de grande taille et curieux de connaître notre menu du soir.

    A puerto Río Tranquilo, le centre d'intérêt c'est la cathédrale de Marmol, des formations rocheuses aux formes extraordinaires au raz de l'eau. Cette petite excursion sur une barque à moteur sera notre extra qu'il ne fallait pas rater.

    Cochrane - Coyhaique

    Cochrane - Coyhaique

    Cochrane - Coyhaique

     

    On croise des cyclos en sens inverse qui nous avertissent que le ripio devient vraiment pourri. Voilà déjà quelques kms que nous nous disions que ce n'était pas si terrible que ça et qu'on avait vraiment de la chance de l'avoir fait du sud au nord. Brève illusion... Pour nous, toutes les sections de ripio les plus pourries de TOUTE la carretera se situent dans les derniers 100km. Un sacré baptême du ripio pour ceux qui le découvre pour la première fois en venant du Nord.

    Raquel chutera sans gravité dans les derniers km et embrassera presque le revêtement lisse du ciment quand nous le rencontrerons.

    Cochrane - Coyhaique

     

    Encore quelques km avant d'arriver à Cerro Castillo où justement on aperçoit bien la montagne qui a donné son nom à la ville.

    Cochrane - Coyhaique

    On hésite pour le lendemain entre une rando ou continuer la route mais les prévisions météo indiquant pluie-pluie et pluie, nous choisissons de fuir les lieux. On profitera de la présence de ce beau château rocheux depuis notre camping.

    Une bonne étape de goudron mais avec du vent dans le nez et nous voilà à Coyhaique, la capitale de la Patagonie et ses 70 000 habitants.

    Cochrane - Coyhaique

    Cochrane - Coyhaique

    Cochrane - Coyhaique

    On retrouve Juan et on en profite pour faire une révision des vélos.

    On trouve le petit magasin arborant le logo Specialized (la marque de mon vélo). Génial, plein d'espoir concernant mes problèmes, nous rentrons. C'est un vrai bazar et le vendeur a l'air d'avoir du mal à trouver ne serait-ce qu'un crayon qui fonctionne. On ne s'arrête pas à cette première impression. Pour le vélo de Raquel, il s'agit de redresser le porte bagage arrière qui est à 2mm de toucher le pneus et de lui faire une révision générale. Pour le mien, on explique qu'on aimerait qu'il nous sorte la demie vis du porte bagage avant et qu'il en mette une nouvelle. Il n'a pas l'appareil, ça ne sera pas possible. Pas grave se dit on, on mettera un collier plastique nous même. Reste le soucis de la roue arrière qui fait un bruit curieux et les vitesses ne passent plus bien. D'après le vendeur, il suffit de regraisser et de changer la chaîne. Il nous dit de revenir à 17h30 et que les deux vélos seront prêts (moyennant 70e...).

    Nous revoilà à l'heure dite. Le vendeur est occupé, le vélo de Raquel semble bon. Le mien par contre... Il a fait tout à l'envers. Me voilà avec le porte bagage "réparé", enfin soudé avec un boulon.... Et pas de chaîne changée et le même jeu dans la roue arrière.

    Nous passons 2h dans la boutique, lui débordé par les clients et mon vélo sur l'établi. Le mécanicien n'est pas là et il faudra attendre l'arrivée du patron qui démontera la roue pour s'apercevoir qu'une pièce de l'axe est montée à l'envers et que mon roulement a mangé l'axe de ma roue. Mon vélo devra attendre le mécanicien un jour de plus. La question est: comment une pièce que je n'ai jamais touché ni fait entretenir se retrouve à l'envers ? 


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  • Le 11 mars 1019


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    Villa O'higgins - Cochrane

    L'humidité est bien présente, aussi nous sommes ravis de voir qu'il est possible d'installer la tente dans un espace couvert dans le camping. Nous profitons d'une accalmie pour nous promener un peu dans le village et jusqu'au mirador del Valle.

    Villa O'higgins - Cochrane

    Ici tout coûte cher mais c'est surtout dû à l'éloignement car nous sommes tout de même à la fin des 1240km de la carretera austral. Le lendemain, nous partons sous le pluie et sans Juan qui profite d'une offre d'emploi à la mairie de Villa O'higgins pour se présenter. Lui, aime beaucoup le côté sauvage, préservé et authentique du sud du Chili. On croise les doigts pour lui.
    Le ripio est bon, le parcours passe entre lacs et forêts luxuriante, tout cela est très joli mais la pluie, puis les grêlons gâchent les photos.

    Villa O'higgins - Cochrane

    Villa O'higgins - Cochrane

     

    Nous pique-niquons dans un abri pour cyclos aménagés par les locaux. Nous continuerons jusqu'à un autre que nous partagerons avec Juan et un couple de Finlandais voyageant en sens inverse. Ils nous font profiter du rabe de sauce tomate car ils finissent le lendemain.
    Étant les premiers arrivés, nous bénéficions du lit double en 120 de large tandis que Juan se contente d'un banc sur lequel il ne finira pas la nuit à cause des fuites d'eau de la toiture. Les Finlandais avec leur bonne tente, resteront dehors et ne prendront pas trop l'eau.

    Villa O'higgins - Cochrane

     
    Le lendemain, nous hésitons un peu avant d'affronter une nouvelle journée de pluie et de froid. On aura pas froid longtemps car les premiers cols sont là ! Le premier passé, nous apercevons des voyageurs hors du commun, une petite famille française et leur 3 petites filles, deux tandems et un petit vélo sur lequel elles tournent à tour de rôle toutes les 15 minutes. Ça fait 11 mois qu'ils sont partis de Lima au Pérou. Objectif bientôt atteint pour eux car ils finissent dans quelques jours et avec une croisière dans les Fjords comme récompense. Les filles font plaisir à voir, s'entraident et débordent d'énergie. Quelle belle école de la vie !

    Villa O'higgins - Cochrane

     
    Nous arrivons trempés jusqu'au os au Puerto de Río Bravo ou nous prenons le dernier à bateau pour Puerto Yungai. Nous sommes les  seuls passagers et le commandant nous demandent si cela nous dérange si le trajet met plus de temps que prévu. En effet, lui et son équipage aimeraient pêcher le congre qui se trouve à 100m de fond. Aucun soucis pour nous, d'autant qu'il fait 30c dans la cabine et puis tous nos habits sont déjà à sécher vu qu'ils nous ont prêté le sèche linge. Il nous invite à boire thé et café, nous partage le wifi et permet à Raquel de conduire le bateau. Supers sympas ces marins, comme ils restent à quai cette nuit, on a accès aux wc et à l'électricité pour recharger.

    Villa O'higgins - Cochrane


    Le lendemain direction Tortel, surprise ! On commence par une montée. Au détour d'un virage, j'aperçois du revêtement au sol, bêtement, je me dis que c'est sympa... Mais, c'est juste que la section est aux alentours de 15%. Court mais intense. Avec plus ou moins de zigzags, on atteint ce sommet sans poser pied à terre. Me concernant (Nico), c'était pas loin.

    Villa O'higgins - Cochrane

    N'écoutant pas les avis des différents cyclos croisés, nous choisissons de faire un petit détour de 20km pour aller visiter Caleta Tortel, une ville côtière qui vivait du commerce du bois jusqu'à l'arrivée de la route en 2003. D'après eux, le ripio est pourri et la ville n'est absolument pas adaptée aux vélos. Tortel est une ville toute en bois, les rues sont des passerelles, et comme elle est construite à flanc de montagne, c'est plein d'escaliers. Très belle et hors du commun, cette ville nous a séduite.

    Villa O'higgins - Cochrane

    L'option installation de tente sur plate-forme-en-bois-sous-la-pluie n'ayant pas obtenu la majorité des suffrages, nous logeons à l'hostal  Hielo Sur qui est tenu par deux soeurs et qui nous accueillent comme une poule accueille ses petits poussins mouillés.
    On découvre qu'elles façonnent, pétrissent et cuisent du pain, des calzones rotos et sopaipillas, un régal ! On cusinera nous même sur la cuisinière à bois. Tortel c'est un univers à part !

    La visite du village nous confirme son authenticité, du bateau des pompiers à l'université de Concepción, en passant par l'hôtel de ville ou les places du villages (des terrasses un peu plus grandes) , tout est dépaysant et hors du temps.

    Villa O'higgins - Cochrane

    Villa O'higgins - Cochrane

    Villa O'higgins - Cochrane

    Villa O'higgins - Cochrane

    Le soir, on jouera à The Mind, le meilleur jeu de 2018 selon les deux Chiliennes qui nous initieront. C'est un jeu ou il faut battre le jeu. Nous battons le record à 5 et en récompense on écrit nos initiales sur les cartes.

    Nous repartons le lendemain après un dernier tour de ville et quelques courses, mais impossible de trouver de l'essence (bencina) pour le réchaud...

    En chemin, nous nous arrêtons chez un couple de personnes sans âge (enfin si, 80 et 70) qui revenait de ramasser du bois. La dame propose du pain et des salades à la vente. En fait, elle a une belle serre avec pleins de légumes et Raquel ira faire ses emplettes tandis que Nico fera le plein d'essence de tronçonneuse avec le monsieur. Discutant autour d'un vrai goûter (café, marmelade, beurre, petits pains et gâteaux), on apprendra qu'ils sont installés ici depuis 1955 et qu'à l'époque cela avait nécessité 3 mois de voyage depuis Puerto Montt (bateau à vapeur ou tous les pasagers descendent chercher du bois, puis du cheval, puis à pied). Les terres leur étaient offertes par le gouvernement pour peupler la contrée. Faute de route, ils faisaient traverser leurs 40 vaches une par une accrochée derrière leur canot à rames. Une vraie vie de pionier. Il fallait compter 12 jours de cheval aller/retour pour trouver des vivres.

    A peine reparti, nous voilà arrêté devant un spectacle une nouvelle fois étrange. Un Japonais tire un charriot/remorque depuis l'Alaska. En chiffres, ça donne 28 paires de chaussures. Depuis le début de la carretera austral, il est aidé de Maki qui retient la charrette dans les descentes et qui aide dans les montées.

    Villa O'higgins - Cochrane

    Ce soir là, nous nous séparons de Juan qui a un soucis mécanique et qui veut arriver très tôt à Cochrane, la première ville. De notre côté, c'est peu agréable, la faute à l'eau tourbeuse des derniers jours ? Barbouille et vomissement dans la nuit pour Nico et barbouille pour Raquel. On ne mangera que très peu le lendemain, se contentant d'un petit déjeuner à 14h et de quelques cuillères de riz le soir. Il y a toujours un côté positif, et c'est notre voisin de tente qui en profite, en dégustant nos saucisses qu'on ne sommes pas capable de manger. Bon appétit à Brian !

    Villa O'higgins - Cochrane

    Petite étape fébrile mais en meilleure forme que la veille pour rejoindre Cochrane ou nous resterons 1 jour et demi pour profiter de la chaleur et surtout récupérer les graisses.

    Villa O'higgins - Cochrane

    Nous y sommes actuellement, alimentant le blog en compagnie de tous les cyclos et backpackers de la carretera et leurs anecdotes de voyages. Un bon moment !

    Villa O'higgins - Cochrane

     

    Notez la réparation du tube de selle...

     

     

    Villa O'higgins - Cochrane

     Nous, après la glace au lúcuma :-) 


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