• Comme nous sommes dans un appartement, nous en profitons pour nous lever plus tôt et partir à peine le soleil sorti. Soleil bien présent mais il faudra attendre la mi journée pour voir les abords de la route sans gel. Notre route s'appelle la ruta de los 7 lagos et comme on nous l'avait dit, elle est magnifique !

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Villa la Angostura - Pulluhue 

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Grosse journée de pédalage jusqu'à San Martin de los Andes ou nous camperons dans le jardin de Patricia, une vieille dame qui vit dans des conditions très précaires et qui ajoute du beurre aux épinards en sous louant son jardin.
    Le lendemain, nous rencontrons Fynn, un jeune allemand de 20 ans qui voyage en solitaire depuis 4 mois. On fera l'étape avec lui et plantera le bivouac en bord de rivière. Déjà les paysages changent et nous passons des lacs à la pampa qui nous rappelle un peu celle de Tierra del Fuego mais avec les guanacos en moins. Dommage pour Mathieu qui s'émerveille tout de même de cet univers jaune et austère.

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Villa la Angostura - Pulluhue

     
    Nous levons le camp et parcourons les 50 kms jusqu'à la frontière du Chili le vent dans le nez. Les nuages sont bien présents et nous avons du mal à voir le sommet du volcan Lánin.

    Villa la Angostura - Pulluhue

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    Ce matin Fynn nous a dit au revoir, il espère parcourir 147km et dormir à Pucón. C'est donc tous les 3 et après avoir passer 1h de contrôle à la frontière en réussissant à garder notre miel que l'on dévale la cordillère Chilienne à travers el bosque de Araucaria (on aura l'opportunité de goûter son fruit, el piñón)  jusqu'à un spot iOverlander que nous atteindrons à la lumière de nos frontales. Oui, avec le passage frontière, il y a aussi le changement d'heure, on est un peu perdu pour savoir dans quel sens changer l'heure. Le spot gratuit ne l'est finalement pas car c'est le lieu du marché artisanal pendant l'été et un membre de la communauté Mapuche (les indigènes Andins) vient nous demander des sous pour le camping.
    Petit passage par Pucón, ville touristique en bord de lac et au pied du volcan Villarrica.

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Nous sommes à présent sur la route inter lago Chilienne. Nous planterons le bivouac sur la plage en bord de lac.

    Villa la Angostura - Pulluhue

     
    Avec le week-end de pâques, la voie en sens inverse est très chargée. Pour nous, ça va, au moins il y a peu de camion. La route est roulante mais n'offre que peu de paysages après Villarrica d'autant que nous filons désormais vers l'artère de l'Amérique du sud, la Panaméricaine. Je vous rappelle que depuis le début, c'est cette route que nous cherchons à éviter. On trouvera à bivouaquer à quelques kms de celle ci et en bord de rivière.
    Le programme des jours suivants consistera à essayer de trouver un itinéraire qui nous évite l'autoroute mais après 3 jours de ciel gris et de route sans grand intérêt malgré la sympathie des gens croisés, nous décidons de tenter l'expérience.

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Nous aurons quand même de bons bivouacs chaque soir ainsi qu'un feu de camp. C'est donc à Saltos de Laja (village touristique avec mini Niagara) que nous nous insérons sur la large bande d'arrêt d'urgence.

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Villa la Angostura - Pulluhue

     Le ciel est toujours gris, les paysages toujours aussi peu intéressants, le bruit des camions est abrutissant, mais au moins c'est plat et nous parcourons de nombreux kms. Sur le bord de la route, des mini mercados, des magasins de pneus, des vendeurs de produits locaux, des chiens et des poules (plus ou moins vivants, plus ou moins entiers). Sur le bas côté, ça ressemblerait à une nationale de chez nous mais avec beaucoup plus de débris de pneus, au milieu c'est une vraie autoroute mais avec les routiers qui nous saluent en klaxonnant. On se trouve au début pas trop à notre place, mais on verra une moissonneuse-batteuse, des cyclistes, un coureur à pied et un convoi très exceptionnel d'éoliennes.

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Les bons plans bivouac sont un peu moins fréquents sur l'autoroute, mais on trouvera l'aire de service des employés de l'autoroute avec douche et tables de pique nique et l'on y dormira du sommeil du juste.
    C'est après 4000kms de routes, de chemins, de pistes diverses et variées, que sur l'autoroute, Nico crevera son pneu avant, que Raquel cassera un rayon arrière et que Mathieu jaloux et pour faire comme tout le monde, crevera lui aussi de l'avant.

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Au lever, après concertation, nous décidons que 1j et demi d'autoroute c'est largement suffisant comme expérience au vu des points négatifs et que la côte mérite d'être vue même si elle nous rallonge le parcours jusqu'à Santiago.
    C'est donc 50 kms plus tard que nous quittons l'axe principal du pays pour filer plein Ouest à la rencontre du Pacifique.
    Un bivouac au bord de l'eau à Cauquenes et 40 kms plus tard, nous y sommes !
    Pelluhue, station balnéaire ou il y a une plage inapte à la baignade à cause des vagues. On apprendra qu'il y a 9 ans, un tsunami a dévasté la ville donnant lieu à la création du réseau d'alerte et prévention. 

    Villa la Angostura - Pulluhue

    Nous remontons désormais vers Santiago en longeant la côte.


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  • Le 14 avril 2019


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  • Ça y est, le voilà derrière son carton ! Mathieu est bien arrivé moyennant quelques frayeurs à Santiago.

    El cruce Andino

    Lui non plus n'était pas au courant du changement d'heure et a du passer par le circuit standard des passagers avec son gros carton alors qu'en France on lui avait dit qu'il n'aurait pas à s'en occuper.

    On monte son vélo et on pique nique devant l'oeuvre d'art séchoir à linge de l'aéroport.

    El cruce Andino

    Premiers kms aisés et sous le soleil jusqu'à Puerto Varas, ville touristique en bord de lac. Premier bivouac sauvage à distance de la ville mais malheureusement aussi le lieu des rendez-vous galants et des dérapages des 4x4 sur la plage.

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    Nous ne trainerons pas dans la ville, nous contentant juste des courses et de l'achat des billets pour el cruce andino, notre prochaine destination.

    El cruce Andino

    On longe le lac, y pique niquons et rattrapons un peu la mauvaise nuit avec une sieste. On s'arrête à la dernière plage du bout du lac poue bivouaquer, cette fois ci, une réussite !

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    Nous avons choisi de passer une journée dans le parc national du volcan Osorno avant de prendre le bateau. Nous passons chez les gardes parcs qui nous annoncent une rando de 4h. Impeccable ! Il est déjà quasi 13h, c'est parfait, sauf qu'il nous faudra 6h de rando pluvieuse.

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    On campera discrètement à la sortie du village car ici dans le parc national, il n'y a pas le droit de dormir en dehors des structures autorisées (la seule qui reste est à 250 dollars la nuit). 

    El cruce Andino

    On prend notre premier bateau qui nous emmène à Peulla. La météo au beau fixe nous fait oublier celle de la veille.

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    A Peulla, Mathieu découvre le ripio malo. Arrivé au pied de Tronador, les carabineros Chiliens nous disent que la montée est horrible, qu'il nous faudra au moins 3h à pousser le vélo et que les gendarmes Argentins ne nous laisseront pas dormir et qu'il vaut mieux camper ici au pied des 800m de dénivelé qui nous attendrons le lendemain... Bon, le spot camping est magnifique et nous profitons de la cueillette de mûres et de pommes de la journée pour se faire un bon kilo de confiote qui sera vite engloutie.

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    Départ matinal en tenant compte des avertissements des Chiliens. Au final, on se demande si l'un d'entre eux est déjà monté autrement qu'en voiture. On en aura pour moins de 2h sans jamais pousser.

    Côté Argentin, nous arrivons à Puerto Frías où une partie du film "diarios de motocicleta" racontant la vie du Che a été tourné. Il y a d'ailleurs la Poderosa qui suffira à illuminer la journée de Raquel, ce film l'ayant marqué avant son bénévolat au Pérou en 2005.

    El cruce Andino

    Nouvelle traversée en bateau et 3kms de vélo jusqu'au dernier bateau. Entre temps, le guide d'un groupe prend le micro et explique en espagnol et anglais que nous voyageons avec 3 cyclistes partis d'Ushuaia. On se fera prendre plusieurs fois en photo.

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    Il nous reste à peine 1h de jour quand nous arrivons au port. Le temps de se trouver un nouveau campement, ce que nous faisons sur une plage sans trop savoir si c'est autorisé ou pas. 30min plus tard, la police arrive mais fausse alerte, seulement pour nous demander si on a vu une bagarre.

    El cruce Andino

    Il fait plus frais la nuit côté argentin mais au moins il n'y a pas de vent comme en terre de feu. Nous passons par San Carlos de Bariloche que l'on a présenté comme une ville touristique avec une rue de la bière et une autre du chocolat. On ne cédera ni à l'un ni à l'autre et on file en destination du Nord. Enfin, on file... Non, parceque ce c*****d de vent est de retour et pas qu'un peu. Et avec lui, sa copine la pluie.

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    C'est rageant d'autant qu'on a choisi la remontée par l'argentine en s'appuyant sur les prévisions météo. Du coup, nous voilà vent de face et trempés à 6km/h dans un parc national et à 20km du premier camping. Ça sent pas bon ! Au premier paso pour le Chili, on se casse d'ici dit Raquel. Mathieu, lui, a vu toutes les facettes de l'argentine en 24h. On avance péniblement quand on aperçoit une estancia à travers les arbres. Ni une, ni deux, on part demander asile. Le terrain est bien à l'abri du vent et on nous autorise à y camper après s'être assurer que l'on partait bien le lendemain.

    On monte le campement puis notre bon samaritain revient nous proposer de l'eau chaude. Un second, passe et nous invite à nous réchauffer. Les deux sont employés de l'estancia, Rafael s'occupe des animaux et Javier est l'ingénieur agricole. Finalement, après quelques verres de vin rouge, ils nous offrent la douche chaude, la possibilité de sécher nos habits trempés et... nous invitent à manger avec eux. Ca sera poulet roti pommes de terres et oignons au four à bois ! Un très bon moment de convivialité !

    El cruce Andino

    Rafael et Javier doivent partir tôt le lendemain mais ils nous laissent la maison ouverte pour prendre le petit déjeuner, c'est le genre de geste qui comptent dans notre situation !

    La météo ne s'est pas franchement arrangée mais nous permet toutefois d'atteindre Villa la Angostura ou nous nous refugions pour deux nuits dans un appartement. Au menu, aligot, ragoût de poulet pour 12 personnes et pain en quantité équivalente... 

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    El cruce Andino

    El cruce Andino


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  • On choisit la route côtière pour rejoindre le transbordeur de Chiloe.

    Chiloe

    Au départ de Puerto Montt, la route est très fréquentée puisqu'elle amène aussi à la Panaméricaine que l'on essaie d'éviter. On laisse la majorité des véhicules pour nous retrouver sur une route enfin sympathique jusqu'à l'arrivée des premières gouttes. Pas de soucis, ça va passer ! 15min plus tard, on se rend à l'évidence, l'eau dégouline jusqu'aux chevilles, il va falloir trouver un abri. Zone blanche pour ioverlander... Mer...credi !! Un panneau cabañas nous arrête. On va voir craignant le pire niveau coût, mais après négociation, on s'en sort bien, d'autant qu'on a un petit palace, 2 chambres, cuisine, salle à manger, salle de bain avec eau chaude et surtout un poêle à bois. La cabane se retrouve alors transformée en séchoir. Génial !

    Chiloe

    La pluie laisse place au soleil et nous continuons direction le transbordeur. Zut, nous sommes obligés de passer sur une section de panaméricaine. On ne sait pas trop si les vélos sont autorisés sur cette double voie rapide, mais on va vite le savoir car 500m après s'y être inséré,  on se retrouve face à los carabineros radar à la main qui nous ignorent totalement.

    Petite traversée de 30min et nous voilà sur Chiloe, l'île mystique. En effet, avant la colonisation, les indigènes laissaient la part belle aux divinités de la mer et de la forêt, comme El Trauco qui résidait dans les bois. On verra beaucoup de références à ces divinités sur le parcours.

    Chiloe   

    Chiloe

    Toujours bien décidés à éviter la panaméricaine, nous choisissons la route côtière. Quelle arnaque !!! On voit pas la mer, c'est de la montagne russe et c'est du mauvais ripio ! On en a gros !! On arrivera tout de même jusqu'à Ancud et l'on ira dormir à un super belvédère au dessus de la mer. 

    Chiloe

    Les prévisions météo sont de nouveau pourries, on passe à forte pluie et tout aventuriers que nous sommes, on choisit l'option confort et se dégotte une nuit en confort dans un hostal. On en profite pour faire se promener à pied et l'on découvre des stands de fruits de mer ou l'on mangera ceviche de saumon et de piure y almejas.

    Chiloe

    Chiloe

    Pendant notre dégustation, le déluge annoncé arrive, du coup les 30min de retour jusqu'à l'hostal sont moins sympas. Pour se reconforter, goûter pancakes au gofio (blé torréfié) et bananes. Un franc succès, d'autant que ça parfume jusqu'à la réception.

    Le lendemain, la pluie s'est calmée et nous faisons un tour jusqu'au marché local. On y vend du saumon et des moules géantes. Pour info, Chiloe produit beaucoup de saumon et on le trouve à 7e le kilo. 

    Chiloe

    Chiloe

    Chiloe

    Nous revoilà sur nos fidèles destriers pour quelques désagréables kms de panaméricaine avant de bifurquer sur une route en travaux avec feux tricolores qui découragent les voitures. En ce qui nous concerne, pas de soucis, car on nous laisse passer même au feu rouge. On déroule les kms de goudron, puis de bon ripio, puis de terre de terrassement bien boueuse de la veille, tout ça agrémenté de côtes courtes mais bien pentues.... Nettement moins agréable !

    Chiloe

    On finit par rejoindre la côte que l'on aperçoit que très rarement sur cette route "côtière". Petit bivouac avec les voisins très discrets puisque près du cimetière. 

    Chiloe

    Le parcours du jour suivant s'annonce bien sympathique, car nous verrons 2 cacscades, 1 île reliée par une énorme passerelle et deux villages avec leurs églises typiques. 

    On se perdra pour la première fois, car Nico tête dans le guidon, dépasse l'entrée de la première cascade et devra se farcir la belle montée qu'il a descendu pour rien. Pour rien, d'autant que la cascade n'en est pas une, à sec ou comme pense Raquel, une arnaque estivale à touriste avec une pompe pour remonter l'eau :-). 

    Nous passons par l'église de Quemchi et allons pique-niquer sur l'île d'Aucar reliée par une passerelle de 400m.

    Chiloe

    Chiloe

    Chiloe

    Chiloe

    Enfin une vraie cascade ! 

    Chiloe

    Chiloe

    Après une grosse journée de montée descente, nous posons nos saccoches à Dalcahue et allons dîner un curanto pour Nico (pot au feu et fruits de mer melangé) et un congre frit pour Raquel. Le tout accompagné de prevé et salade. Très bon même si le resto qui ne payait pas de mine n'avait pas attiré notre attention. Étant le seul ouvert en basse saison, on l'a tenté et pas regretté ! C'était tellement copieux qu'on fera l'impasse sur le dessert. Dans le même temps, la table d'à côté commandera aussi un curanto mais qu'ils partageront à deux. 

    Chiloe

    Chiloe

    Dernière petite étape Chiloenne avec seulement 20kms qui nous séparent de Castro. Ça tombe bien car nous sommes encore fatigués. Castro, on l'a vu en photo sur carte postale, des petites maisons sur pilotis en bord de mer. Et puis Castro, c'est aussi une gare routière importante d'où nous espérons pouvoir partir en bus avec les vélos jusqu'à Puerto Montt pour accueillir Mathieu. 

    La carte postale n'avait pas menti, mais elle n'avait pas tout dit non plus... La photo représente 1% de la ville et il faut bien la cadrer pour ne pas avoir les tuyaux ou les câbles électriques.

    Chiloe

    On se dirige vers l'endroit ou devrait se trouver un camping. Bizarre, c'est un quartier extrêmement dense et avec beaucoup de pente. Il y a effectivement un camping, et pour s'adapter au terrain, il est en terrasses en bois !! Rigolo de planter des clous plutôt que des sardines ! 

    Camp de base monté, on va visiter le reste de la ville qui me rappelle l'effervescence des villes Equatoriennes. On se trouve un petit coin sympa dans le parc de la ville pour pique niquer. Le parc est le lieu de rendez-vous des jeunes en ce samedi, il y a de l'activité et du passage. Au loin, mais pas assez, un prêcheur évangéliste crie/chante/harangue à qui veut l'entendre (même ceux qui ne le veulent pas) que Jesus peut nous sauver de la drogue. Il ne s'arrêtera pas, à se demander s'il ne prend pas des produits pour être autant énergique. Ce bruit de fond est toutefois vite remplacé par la musique de jeunes adolescentes venues "travailler" une chorégraphie en face de nous. Un son en chassant un autre, c'est maintenant leurs copains rapeurs qui donnent le LA. En partant, on découvrira que le prédicateur n'était pas seul et qu'ils se relayaient à tour de rôle. 

    Dimanche matin, réveil à 6h pour prendre le bus de 8h. Nous n'avons rien pu réserver, l'acceptation des vélos étant selon le bon vouloir du chauffeur... On arrive avec 45min d'avance à la gare, qui se transforment rapidement en 1h45 car il y a eu le passage à l'heure d'hivers cette nuit... Zut, mais pas tant que ça, car la compagnie concurrente propose un bus à 6h30 dans une autre gare. On y arrive et achetons notre billet, le chauffeur nous voit et dit "Non, pas de vélos dans mon bus"... Branlebas de combat, l'équipe commerciale s'active et finalement le chauffeur cède moyennant un supplément pour les vélos. 3h45 de bus et un transbordeur plus tard, nous revoilà à Puerto Montt sur nos vélos direction l'aéroport ou nous aurons suffisamment d'avance pour préparer sandwichs, régler les vélos et faire sécher du linge. 

     

     

     

     


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  • Nous quittons Hornopieren à 3 (Raquel, Nico et Jose notre compagnon de route Barcelonais), tous cheveux au vent (et oui, même chez moi ça pousse). Quelques côtes qu'on sent passer et sur une colline, un drôle de bonhomme qui attire notre attention !

    Hornopiren - Puerto Montt

    Surprise un apiculteur qui vend en direct le fruit du travail de ses abeilles. Ça mérite bien une dégustation et c'est le miel de Tiaca qui l'emporte d'une courte tête.
    Nous continuons et devons faire un choix. La carretera australe ou la carretera costera. La première est en travaux et fréquentée, la seconde est plus sauvage, plus longue et entièrement en ripio. Ripio, ce mot nous évoque tant de bons souvenirs qu'on s'y jette.

    Jose voyage avec une canne à pêche avec laquelle il a péché un saumon de 2kg. Ce soir on va tenter de pêcher en bord de mer. Pour commencer il faut des appâts et ça tombe bien puisque la mer est basse. Pendant que Jose et Nico font les cochons dans la vase à la recherche de vers, Raquel fait le plein de mûres.
    On ne mangera pas le fruit de notre pêche MAIS grâce à la pêche, nous goûterons 4 empanadas aux fruits de mer offerts par Angelo, un jeune local curieux de ces 3 voyageurs venus s'installer sur sa plage. Grâce à lui, nous apprendrons que mamita vieja peut nous faire du pan amasado pour le petit déjeuner. Qu'ils sont sympas ces Chiliens ! Nous dormirons très bien sur cette plage et avec le bercement des vagues.

    Hornopiren - Puerto Montt

    Le lendemain, réveil brumeux et nous petit dejeunerons dans l'abri bus du hameau avec nos 2kg de pain amasado. Merci mamita vieja !
    Nous passons de hameau en hameau durant 40km et dans chacun il y a une supérette. Nous sommes bien loin de l'isolement de la carretera australe ou de la terre de feu.

    Hornopiren - Puerto Montt

    Nous voilà enfin à Caleta Puelche, notre dernier transbordeur avant d'atteindre Puerto Montt.
    A notre grande surprise, nous y trouvons Rebecca, cette allemande qui avait vaincu le vent avant Puerto Natales. Cela fait 1 mois que l'on avait perdu sa piste mais la voilà ! Elle, ne souhaite pas passer par Puerto Montt, tout comme Jose... On va se retrouver sans compagnon de voyage... Jusqu'à dimanche ! On se dit aurevoir après avoir goûter le merlu austral dans una cosineria casera (cuisine maison). Délicieux !

    Hornopiren - Puerto Montt

    Hornopiren - Puerto Montt

     
    Nous passons une dernière nuit en bord de mer et nous parcourons les quelques 30kms restants.

    Hornopiren - Puerto Montt

    Surprise, à Puerto Montt, pas de monument, pas de panneau spécifique pour indiquer le km 0 de la carretera austral.

    Hornopiren - Puerto Montt

    Nous sommes néanmoins ravis de l'avoir terminé ses 1240 Kms à la seule force des mollets et de l'avoir partagé avec nos différents compagnons de route. 
    Un passage au magasin de vélo pour changer la transmission de Nico (ça craque toujours même après ça...) et nous nous lançons vers une nouvelle étape avant l'arrivée de Mathieu. Cette semaine ça sera l'île de Chiloe !


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