• Ce matin, le gérant du camping nous a fait un feu de bois pour chauffer l'eau de la douche. C'est drôlement plus agréable que la veille ! On prend notre temps ce matin et il est quasi 11h30 quand nous quittons le camping.

    San José de Jáchal - Belén

    La journée s'annonce tranquille et ça nous convient bien. Sur les conseils d'un agent de la vialidad, nous passons par une petite route sinueuse pour rejoindre la 40 et ainsi économiser 20km. La route est superbe, passant tout d'abord par une zone humide sanctuaire des oiseaux peuplée de centaines de perruches qui s'envolent à notre passage, puis un barrage et ce sont désormais des gorges étroites que nous traversons.

    San José de Jáchal - Belén

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    Celles-ci nous amènent dans la réserve naturelle La Ciénaga et au pied de falaises aux formes incroyables sculptés par le vent et la pluie. Nous voilà maintenant face à un décor de western, les contrastes vert-ocre-rouge sont superbes et nous nous arrêtons pour pique niquer au mirador.

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    Les quelques voitures qui s'y arrêtent nous demanderons d'où l'on vient, ce qu'on fait et un couple de touristes de Buenos Aires nous offrira 3 poires bien fraîches, miam miam, ils sont bien sympas ces argentins !!

     

    Descente du mirador jusqu'au centre de vialidad où la personne en poste nous offrira de l'eau fraîche en prévision des 75 km durant lesquelles nous ne trouverons rien.

    Nous voilà sur la 40, et l'on bat un record qui on l'espère restera imbattu, celui de la plus longue ligne droite... 30km, heureusement sous forme des vagues qui cassent la monotonie et qui permettent de drainer l'eau de la route en cas de gros pluie( vu le paysage, peut-être une fois par an ? ) Toutefois les paysages sont toujours aussi surprenants et la lune apparaît en plein jour au dessus de montagnes rouges. Le revêtement est bon, le vent quasi inexistant est à notre faveur et nous plantons le campement avec plus de 90km au compteur. Pas de chance, toutefois, car on s'éloignant de la route pour trouver le site du bivouac, un pshhuuutt provenant du vélo de Mathieu se fait entendre.... Et oui, crevaison, encore. Pire, la chambre à air réparée se déchire au niveau de la valve pendant le gonflement. Bref, heureusement qu'on en a acheté deux hier.

    Aujourd'hui succession de grandes lignes droites dans la pampa. Tout est sec et la carte a beau nous indiquer qu'il devrait y avoir un cours d'eau, il n'y a rien d'autre que des cailloux.

    San José de Jáchal - Belén

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    Il y a de nombreux avertissements sur la route indiquant de ne pas s'y aventurer en cas de crue. Et soudain, un cour d'eau non sec et qui traverse même la route...

     

    A la fin de la journée, les cactus font leur apparition ce qui ajoute encore à l'univers western.

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    Il ne manque que les cowboys et voilà que nous rencontrons 2 jeunes cavaliers Toulousains (architecte et compagnon charpentier) qui parcourent l'Argentine avec leurs 5 montures (4 chevaux et 1 mule) rallient Mendoza à Salta en 3 mois. Ici tout le monde ou presque a un cheval et cela leur rend possible cette aventure car ici avec un maximum de 50kms par jour et obligation de faire boire ton cheval, ça peut vite devenir compliqué. Heureusement, ils peuvent compter sur l'hospitalité des locaux. On aura été ravi de partager un bout de chemin avec eux.

     

    A minuit, on dort tous mais un bruit étrange rompt le silence de la nuit. Ça ressemble à un gros souffle roque comme un gros chat en colère. On ne fait pas les malins dans la tente, mais on soulève timidement le double toit pour essayer de voir quelle est cette bête qui rôde autour de nos tentes. Impossible de l'identifier formellement sans lumière et sans sortir d'autant qu'un deuxième plus loin lui répond à son appel. Ça marche, ça gratte, ça souffle mais sans pouce opposable, il n'ouvre pas la tente :-) Le lendemain, au vu des traces au sol, on pensera à un âne asthmatique. 

    Ce matin, on débute par de la montée, 20kms qui nous amènent à un peu plus de 2000m à un col utilisé du temps des Incas pour faire transiter le bétail d'un côté à l'autre de la Cordillère.

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    S'en suit une magnifique descente que voici en photo. 

    San José de Jáchal - Belén

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    Arrivés dans la vallée, nous trouvons 2 cyclos. C'est une belle surprise car nous n'en voyions plus depuis plus d'un mois maintenant. Il s'agit de Sophie et Jérémie (alaska-patagonie.com) qui voit le bout de leur périple démarré il y a deux ans maintenant. Grâce à eux, nous en apprendrons beaucoup sur notre prochain défi, le paso Sico. Merci les amis !! 

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    On se posera ce soir dans Chilecito après que le pneu de Mathieu ai rencontré un clou et l'on se fera plaisir en préparant un bon repas, tortilla, pommes de terre et patates douces au four et pancakes. 

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    Belle journée de vélo, sous un grand soleil, avec toujours de grandes lignes droites dans le désert.

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    Il n'est pas certain que l'on fasse plus de 6 virages par jour, par contre, on commence à avoir peur de sortir de la route tant les piquants des algarrobos semblent apprécier nos pneus.

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    Raquel en fait l'expérience à midi, ce qui débloque son compteur de crevaison. Mathieu 4, Nico 3, Raquel 1.

    C'est la nuit tombante qui nous impose plus ou moins le bivouac. De toutes façons, dans le désert ou el campo (comme ils l'appellent ici), notre préférence va au lit de rivière asséché car c'est plat et peu fourni en piquant. Quelle chance on a de profiter de ces supers couchés de soleil quand on monte le campement !! Ce soir, nous dînerons sous l'œil attentif de la presque pleine lune. 

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    Ce matin, avec Mathieu, on rigole en regardant Raquel qui marche à côté du vélo en scrutant ses pneus. Elle vérifie qu'elle n'a pas de piquants ! Je rigole mais 500m plus loin, je m'aperçois que j'ai crevé... 2 fois même... Pff! Pire, l'examen de la roue nous montre que la jante est cassée à plusieurs endroits. Ça doit faire un moment que c'est comme ça et il était temps de se rendre compte car d'ici 15 jours, on attaque les grosses difficultés du voyage. 

    San José de Jáchal - Belén

    Pas d'atelier de réparation équipé dans le village suivant, il faudra attendre un peu moins de 100kms avant les prochaines boutiques. En attendant, je me décharge d'un peu de poids et le repartis à mes sherpas. 

    Le temps change et les informations de météo sont bizarres, beau dans une ville et pluie forte 15km plus loin. Le ciel se charge et on se prépare à un orage qui ne viendra jamais. Ce soir on s'arrête dans un petit sanctuaire en l'honneur de Gauchito Gil.

    Le bivouac est super silencieux pour l'instant... En effet, les routiers s'attirent les bonnes faveurs de Gauchito Gil en klaxonnant devant le sanctuaire inratable avec ses banderoles rouges... 

    San José de Jáchal - Belén

    Ce matin, nous aurons la visite d'un bus de tourisme aventure qui fera la visite du sanctuaire. On imagine que les touristes néo zélandais auront été aussi déçus que nous par la quantité de déchets laissés autour du site. 

    Petite étape, mais on passera à Londres, pays de la noix, où nous achèterons des noix, de l'huile et de l'algarroba (le fruit du creveur de pneus).

    On arrivera à Belén ou l'on croise les doigts pour trouver une nouvelle roue pour le vélo de Nico. A l'hostal, on trouvera 2 autres cyclos français. 

     

     


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  • Après ces quelques jours de repos où nous avons pu profiter de notre ami Juan autour d'un coca cola ou d'un carmenere, il est temps de repartir.

    Santiago - San Jose de Jáchal

    Nous sommes samedi et le traffic routier dans Santiago est bien plus calme que les jours précédents. C'est parfait pour nous. Un dernier aurevoir à Juan qui nous régale de deux grosses tablettes de chocolat et nous partons à trois (Raquel, Nico, Mathieu) car Rebecca décide de profiter un peu plus du Chili et de ses amis de Santiago.
    Nous zigzagons, gps à la main, pour sortir de la ville et essayons de trouver un itinéraire plus sympa que l'autoroute pour rejoindre los Andes d'autant qu'il y a un passage de tunnel interdit aux vélos.
    Cela sera possible au prix d'une ascension de la cuesta de Cachabuco, un bon test pour nous qui allons devoir grimper dans les prochains jours non pas 900m comme aujourd'hui mais 2400 au minimum jusqu'au tunnel du paso de los libertadores à la frontière Argento-Chilienne.

    Santiago - San Jose de Jáchal

    Test réussi sans encombre et nous arriverons à la nuit dans la ville de los Andes ou nous camperons dans un champ.
    Le lendemain, nous levons le camp rapidement, nous devons faire les courses pour trois jours. En effet, pas de magasin avant Uspallata côté Argentin. L'inconnue étant cette fameuse ascension aux 29 virages dont les blogs font état...
    Les premiers 55km montent tranquillement en fond de vallée et nous permettent de monter les premiers 1400m de dénivelé sans trop souffrir.

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    Toutefois, l'odeur de freins surchauffés des camions que nous croisons ne laissent guère de doute sur le fait que nous sommes dans la partie facile. Nous sommes à 2100m d'altitude et nous voyons désormais les fameux virages qui nous monteront à 2800m en 11km. Les camions vont à peine plus vite en montée qu'en descente mais tous ou presque nous saluent.

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    C'est à la nuit tombante que nous arrivons à El Portillo, la plus ancienne station de ski du Chili. Nous nous dirigeons vers le seul hôtel ouvert afin de voir s'il y a une alternative correcte pour échapper au froid de cette altitude. Ben... Non... 200$ pour une chambre triple, mais après une courte discussion, nous obtenons le droit d'utiliser un chalet pour nous doucher, utiliser les serviettes ainsi que de camper à l'abri d'un balcon ! Le tout pour le prix du camping. Pour célébrer notre dernier jour au Chili et finir nos pesos, nous dînerons même au restaurant !
    Nous avons la sympathie de la responsable qui nous donne accès aux communs de l'hôtel et même la possibilité de dormir dans le grand salon si jamais le froid était trop présent.
    Au contraire, vu que le sol ne permettait de planter les sardines, Mathieu dort avec nous. On crève de chaud !
    Ce matin, ce sont les voix d'un shooting photo qui nous réveille. C'est bientôt la fête des pères et ils font les photos pour cette campagne. Petit plein d'eau chaude et fruits en quantité offerts par l'hôtel plus café et gâteau à la banane par le service de communication nous améliorent notre petit déjeuner habituel.
    A l'hôtel, personne ne sait nous dire si l'option ascension au Christ rédempteur pour éviter le tunnel interdit aux vélos est possible. D'après certains, revêtement pourri, pour d'autres c'est notre chargement qui va nous imposer de pousser jusqu'à 3850m d'altitude. Aucun de nous ne sait ce que cela représente de rouler chargé aussi haut mais l'idée de franchir la cordillère sans faire de stop nous séduit énormément !!!
    Alors c'est parti, d'abord par la route jusqu'à l'entrée du tunnel à 3200m où le personnel d'entretien vient à notre rencontre. Nous expliquons notre projet mais là encore, personne ne sait dans quel état est le chemin. On dirait qu'ils n'y sont jamais passés...
    La petite piste en lacet s'élève doucement au dessus du tunnel. A notre surprise, le ripio est plutôt bon à part dans les virages où le choix de la trajectoire définit si l'on restera sur le vélo ou non. Traffic routier inexistant si ce n'est deux 4x4 qui nous dépasseront en levant un nuage de poussière. Pas de mal d'altitude mais l'on sent tout de même que l'oxygène se raréfie.

    Santiago - San Jose de Jáchal

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    Ça y est, on aperçoit le Christ rédempteur de los Andes, symbole de la paix entre Chili et Argentine. On l'aperçoit lui et.... Des minibus de touristes montés depuis l'Argentine. Une nouvelle fois, nous sommes l'attraction et nous voilà pris en photo avec la pointe de l'Aconcagua et ses 6962m dans les nuages.

    Santiago - San Jose de Jáchal

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    Il est temps de redescendre car l'Argentine c'est aussi le vent qui semble ravi de nous revoir...
    Magnifique descente dans une vallée minérale aux couleurs indescriptibles que la photo expliquera mieux que nous.

    Santiago - San Jose de Jáchal

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    Le passage frontière se fait 15km plus bas dans un poste commun au deux pays. On ne comprend pas qui fait quoi mais on en sort avec un papier "super important" écrit à la main au dos d'un prospectus...
    On descend rapidement lorsque nous voyons l'entrée du parc national de l'Aconcagua. L'entrée est payante pour faire un tour de 40min qui par beau temps permet de voir le géant des Amériques. Vu la couverture nuageuse, ça ne serait pas un bon investissement... On continue donc.

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    Le fameux papier qui a failli terminer dare-dare à la poubelle nous est demandé 30min de descente plus tard par la gendarmerie... Ouf, ça donnait pas envie de remonter en chercher un autre.
    El puente del Inca, petit hameau touristique autour d'un pont naturel multicolore créé par l'érosion et les sources thermales à proximité. C'est très joli. Nous y croiserons un cyclotouriste brésilien en sens inverse qui nous offre des Oreo.

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    Enfin, nous arrivons à Polvaredas dans la vallée qui ressemble à un gâteau marbré.

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    Nous demandons à la police où nous pouvons trouver de l'eau potable et bivouacer. Dans un premier temps, ils nous envoient à l'ancienne gare désaffectée puis une fois notre campement établi, reviennent avec la gestionnaire de l'église locale pour nous y faire héberger. C'est mieux disent ils, pour le froid et aussi parceque même si le coin est tranquille, ils se sentiraient plus rassurés... On charge donc nos saccoches dans leur pickup et nous voilà à cuisiner et dormir dans la maison église. Une première pour nous. 

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    A peine les clés de l'église rendues avec nos remerciements, que nous nous arrêtons faire une photo. Cette vallée est tout simplement magnifique et sa grandeur nous fait sentir tout petit.

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    Les paysages changent et nous voilà à Uspallata accueilli par un panneau indiquant "Uspallata, ville de décor de film". Incroyable, on passe du sec semi désertique à une allée de platanes, avec les montagnes enneigées en arrière plan.  

    Santiago - San Jose de Jáchal

     C'est en effet irréel, parfois western, parfois arrière pays du sud de la France. On y fait les courses et décidons de rejoindre la ruta 40 via la national 149 et non par Mendoza.
    Première ligne droite version Argentine et paf, vent de face à ne plus avancer.

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    On pique nique en faisant barrage au vent avec les vélos contre deux poteaux électriques.
    Pendant qu'on mange, le vent se calme ce qui nous permet d'avancer agréablement sur cette nationale qui a notre grande surprise n'est pas très fréquentée. L'explication se trouve quelques kilomètres plus loin avec le panneau "fin de pavimento"... Quoi ??? Une nationale de ripio???
    Nous continuons direction los Tambillos la localité suivante indiquée sur notre carte. En fait, ce sont des ruines Incas et il n'y a absolument pas de point d'eau. Ici c'est de la pampa sèche. Ça pourrait s'avérer compliqué, car le prochain point d'eau est le parc national Leoncito à 86km.
    Mais c'est Mathieu qui dénichera l'oasis qui nous servira de bivouac. Incroyable au milieu de ce désert, de trouver un étang ou les chevaux et les vaches viennent s'abreuver.

    Santiago - San Jose de Jáchal 

    Santiago - San Jose de Jáchal

    Quelques 30kms de ripio plus tard et une crevaison pour Mathieu, nous changeons de province et retrouvons le goudron ainsi que deux renards pas farouches au bord de la route.

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    Ça fait déjà quelques kilomètres que nous voyons des points lumineux sur une montagne. On réalise alors que cela doit être les observatoires astronomiques du parc national Leoncito que nous voulons visiter.

    Les kilomètres défilent dans ces lignes droites sans fin avec pour décor la cordillère et une lagune sèche.

    Santiago - San Jose de Jáchal

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    C'est long mais le plus dur mentalement, ce sont ces 10kms interminables de ligne droite en faux plat montant.

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    Le parc Leoncito c'est l'observatoire le plus important d'Argentine où le ciel est quasi dépourvu de pollution lumineuse et de poussière. On aura la chance de pouvoir assister à une observation du ciel et de quelques étoiles. En photo, c'est la lune.

    Santiago - San Jose de Jáchal

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    Fini avec les faux plats montants et le vent dans le nez, aujourd'hui c'est tout à faveur et nous avalons les 70kms jusqu'à Calingasta au milieu de montagnes multicolores avec tout au fond, derrière nous, l'Aconcagua !

    Santiago - San Jose de Jáchal

    Aujourd'hui nous sommes contents, on a enfin trouvé du pain correct et du fromage qui a du goût (bleu). On revient faire un deuxième raid au magasin pour un total de 750g de fromage (ça nous manquait)!
    Encore un dilemme sur le parcours, soit la nationale 149, soit une route provinciale. Après recueillement d'informations, la route provinciale n'est pas du tout bonne, toute de ripio et très très peu fréquentée. Du coup, on choisit la grosse, qui s'avère en travaux, avec le vent de face et très peu de trafic. On devra s'arrêter à cause du froid à 5km du sommet d'une interminable montée.

    Santiago - San Jose de Jáchal

    Le bivouac est à l'abri du vent dans un lit de rivière asséché. A la lumière de la frontale, on aperçoit 2 yeux qui nous observent. La tête semble assez ronde et, vue la distance, assez grosse pour être celle d'un puma (il y en a dans le coin). Pas de pipi nocturne cette nuit.
    Le lendemain, tout est gelé. Heureusement on avait gardé de l'eau dans la tente pour le petit déjeuner.

    Santiago - San Jose de Jáchal

     
    Cette fois, pas de vent. On finit la côte et enchaînons avec 37km de belle descente jusqu'au thermes de Talacasto et ses eaux soufrées à 26c toute l'année. Ces thermes datent des années 30 et le couple gestionnaire essaie de rendre vie au lieu qui fait aussi camping.
    Pas de bain pour nous, on rejoint la ruta 40 et son parador-restaurant ou nous mangerons mal et cher.
    Quelques 20km plus loin, un centre de vialidad nous permettra de remplir toutes nos bouteilles d'eau, ce qui n'était pas possible au parador car l'eau du coin est salée car elle traverse une saline avant d'atteindre la nappe phréatique. Je vous invite d'ailleurs à essayer le café salé. Beurk !
    De nouveau un lit de rivière asséché pour faire bivouac, cette fois sans vent et surtout 1400m plus bas que la veille. C'est le refuge de Santa Barbara au bord de la ruta 40 heureusement très calme la nuit.

    Santiago - San Jose de Jáchal

    Un cactus farceur se serait jeter sous la roue de Mathieu ? 8 épines dans le pneu et 3 crevaisons dans la chambre à air. Beau score ! Après plusieurs tentatives infructueuses de réparation, il prendra le pneu de secours et une nouvelle chambre. On verra à la ville !
    Aujourd'hui petite étape au programme (50km) jusqu'à San Jose de Jáchal. Cela devrait aller vite mais Mathieu le poissard commence à trouver qu'il force beaucoup pour avancer. Quelques minutes plus tard, sa roue arrière refuse de tourner. Roulement coincé, rien à faire, un bon samaritain le prendra en stop, lui et son vélo jusqu'à la ville à 10km. On est content que ça arrive maintenant et pas en plein désert...

    Santiago - San Jose de Jáchal

     
    On restera 2 nuits au camping, le temps de faire une visite au magasin de vélo qui lui changera les cônes et aussi son boîtier de pédalier qui avait du jeu. ¡Tocamos madera !

    Cela nous donne le temps de se ballader en ville et de découvrir les maisons en terre. Aiment elles la pluie ? 

    Santiago - San Jose de Jáchal

     


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  • Sortie de la Panaméricaine sans payer !


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  • Nous avançons entre exploitations forestière, champs de fraise et la côte pacifique. Beaucoup de grandes plages puis quelques villages de pêcheurs affairés à vider le poisson.

    Pulluhue - Santiago

    En parlant avec eux, on apprendra qu'une autre cycliste est juste devant nous. Il s'agit de Rebecca l'allemande que l'on croise et recroise depuis Ushuaia. Mathieu goûtera son premier ceviche et on achètera 3 merlus en filets tout frais pour 1e30 !! Ce soir là, on fera un beau bivouac en bord de mer avec du merlu fris comme repas.

    Pulluhue - Santiago

    Ce matin, on a le droit au spectacle des dauphins qui chassent pendant qu'on petit déjeune.

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    A peine 500m après être sorti de notre campement, nous trouvons Rebecca installée dans le mirador en bord de route. Nos plans pour la journée ne correspondant pas, nous la laissons et filons vers Constitución, la grande ville du coin.
    Un passage par l'office de tourisme qui nous prend en photo pour les réseaux sociaux, puis par le marché bondé ou il est difficile d'avancer avec nos vélos et les curieux qui nous interpellent.

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    On en ressortira avec de quoi pique niquer et un empanada pour faire goûter à Mathieu. On testera aussi le mote con huesillo, boisson locale avec du blé dans une infusion de pêche séchée. Bof...
    On se trouve un coin pour pique niquer en bord de rivière et un jeune hyperactif à vélo vient nous faire la causette. On apprend que lors du tsunami de 2010, de nombreuses personnes sont mortes sur la petite île en face de nous qui hébergeait la fête locale.
    Petit détour par la côte et ses magnifiques rochers habitat de nombreux oiseaux.

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

     
    En sortant de la ville, on croisera un couple de cyclo touristes suisses qui comme nous migrent vers le Nord. Encore un bon spot bivouac cette nuit là, au milieu des dunes et autour d'un feu de camp.

    Pulluhue - Santiago

     
    Les paysages changent de nouveau et on trouve de grandes prairies inondées avec vaches et chevaux.

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

     
    Enfin, un marché de pêcheur et de quoi se faire un gueuleton à pas cher. Un ceviche acheté, un verre de blanc offert. Le top rapport qualité prix restant la portion de Sierra au barbecue. On mangera tous les 3 pour 4000 pesos (5e20).

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    Nous qui voulions seulement grignoter pour ne pas avoir le ventre plein avant la grande montée. Montée que tout le monde nous a dit d'éviter mais évidemment on y est allé...

    Au sommet on retrouve Rebecca qui elle aussi n'a pas fait cas des conseils avisés des locaux. Nous voilà désormais 4 à descendre vers les marais salants et les champs de Quinoa.

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    On en profite pour en acheter 1kg ainsi qu'un énorme pot de confiture de framboise en verre qu'il faudra se trimballer quelques jours. La gourmandise l'emporte toujours...

    Pulluhue - Santiago

    La nuit tombe quand nous arrivons au village de Bucalemu, il est grand temps de trouver un bivouac. En demandant à Moises, un local s'il connait quelque endroit approprié, celui ci nous amène de l'autre côté de la route dans un jardin tout à fait indiqué. Douche, lit, table, électricité et même du vin. Le tout offert gracieusement. Ils savent décidément recevoir ces Chiliens !

    Pulluhue - Santiago

    Aujourd'hui, le parcours est en 2 parties, la première suit plus ou moins la côte jusqu'à Pichilemu puis nous attaquerons notre diagonale en destination de la capitale. Cela signifie qu'il faut de nouveau grimper la cordillère de la côte qui culmine ici à 600m.

    Pulluhue - Santiago

    Il fait très chaud et nous choisissons de ne manger qu'au sommet. Nous traversons maintenant des champs d'oliviers et il va être temps de s'arrêter pour la nuit. C'est encore la saison des fraises et la gourmandise va encore causer...

    Pulluhue - Santiago

     Dans le village de las Damas, impossible d'obtenir une autorisation pour aller au stade de foot, vu que personne n'ose nous la donner car seul le propriétaire tout puissant du coin pourrait éventuellement y concéder.
    Qu'à cela ne tienne, après 3 tentatives pour le contacter, nous choisissons le bord de route sous les arbres.
    Nous montons donc le campement à la lumière des frontales en essayant de ne pas trop éblouir les voitures mais le phare que j'ai sur la tête est un peu trop puissant. 30 minutes plus tard, nous avons la visite de la police qui nous demande ce qu'on fait dans le fossé et si on a pas vu un accident de moto. On comprend que les automobiles ont confondu la frontale dans les arbres avec un accident. On note toutefois qu'aucun n'est venu nous porter assistance. La police s'en va en nous disant de dormir tranquille et qu'ils feront des rondes pour s'assurer de notre sécurité. 

    Ou est Charlie ?

    Ou sommes nous ?

    Avec le changement de région, changement de paysage avec les colines qui nous font penser à de la savane, très sèches avec quelques petits arbres bourrés d'épines.
    Après Melipilla, nous continuons sur une route fréquentée, bordée de champs grillagés et donc sans campement possible. On aperçoit un restaurant, avec un grand jardin décoré avec de vraies carcasses d'avions de tourisme. On y entre et demandons s'ils accepteraient de nous y laisser camper. Bingo ! Du coup, on en profite pour y manger les spécialités locales (empanadas, cazuela, pastel de choclo) et bien sûr du vin. Jaime, le propriétaire, nous fera un gros feu pour nous réchauffer (on avait déjà pas froid) et nous proposera la douche. Ils sont décidément super accueillant. Jaime nous dit aussi de nous méfier car nous sommes désormais à la ville et les voleurs sont légion ! Ça fait déjà quelques temps qu'on nous le dit....

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    Aujourd'hui c'est premier mai et c'est aussi férié ici. Ça tombe bien pour l'entrée dans la capitale, Santiago. A notre grande surprise, le parcours est quasi intégralement sous forme de bandes cyclables. Comme depuis 3j, il fait très chaud et c'est sans eau que nous nous arrêtons à la pause du midi. Nous sommes de nouveau surpris par la gentillesse des gens car une dame viendra spontanément nous proposera de l'eau et nous amènera des frillandises. Dans ce voyage, il est amusant de voir que lorsqu'on a besoin de quelque chose, il nous arrive et parfois même sans demander.
    Et voilà, Santiago, ses grandes avenues désertes, c'est presque agréable d'y circuler.

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    Nous y passerons 2 jours pour nous reposer, visiter, voir notre ami Juan et réparer la Poderosa (vélo de Raquel).

    Pulluhue - Santiago

    Pulluhue - Santiago

    Nous prenons des forces car la prochaine étape va piquer fortement !! Nous souhaitons passer en Argentine par le paso de los libertadores (3200m et 2400m de dénivelé positif).

    Pulluhue - Santiago


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  • Le 1er mai 2019

    Arriver un jour férié à Santiago du Chili c'est top! 

     


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